Volet Education et Formation

  • Publié le 15.01.2019

L’éducation et la formation, à la fois des jeunes et des adultes, relève d’une importance capitale dans un pays dont les seules ressources naturelles sont les compétences intellectuelles, techniques et manuelles de sa population. Dans ce contexte, il est d’une importance cruciale pour le pays d’investir dans son « capital humain » et de se doter du cadre légal ainsi que des structures et des infrastructures nécessaires pour permettre à l’éducation et à la formation de répondre à un triple défi :

  • assurer la compétitivité des entreprises et de l’économie nationales ;
  • assurer l’intégration professionnelle et sociale de tous les citoyens ;
  • permettre la cohésion sociale dans une société plurielle et multiculturelle.

L’éducation et la formation sont l’affaire de tous : élèves et étudiants, jeunes et adultes, parents, écoles, enseignants, pouvoirs publics, milieux professionnels et associatifs, entreprises, etc. Tout le monde est concerné, personne ne doit rester à l’écart. Il s’agit d’éveiller, de favoriser et de transmettre des valeurs, des attitudes et des aptitudes, des compétences théoriques et pratiques permettant à chacun de trouver sa place en tant que citoyen à part entière dans notre société.

Dans ce contexte, l’équivalence (« Gleichwertigkeit ») entre la formation classique/générale et la formation technique/manuelle doit être établie, à la fois dans les esprits et dans la réalité. Cette équivalence est le préalable à la mise en place d’un système d’orientation scolaire et professionnelle performant dont le pays a cruellement besoin et sans lequel toutes les initiatives de promotion des métiers techniques/manuels et de réforme de l’enseignement en général et de la formation professionnelle en particulier risquent de ne pas générer les résultats escomptés.

En outre, le Luxembourg est appelé à recouvrer, du moins partiellement sa « souveraineté » en matière de formation et de qualification de sa population. En effet, à la fois par la forte immigration et par le recours prononcé à une main-d’oeuvre frontalière mais aussi à cause des lacunes et des déficiences du système d’éducation et de formation indigène, une grande partie de la population active n’est pas le « fruit » du système de formation national. A l’avenir, il ne s’agit pas uniquement de remédier à cette situation mais d’aller au-delà et de développer le paysage de la formation de manière à en faire un créneau à part entière de l’économie nationale capable de générer emploi et plus-value.