Les 1ères formalités pour les élections sociales sont :
Des actions préparatoires doivent être réalisées avant ces dates.
En particulier, avant le 9 février, l’employeur doit calculer l’effectif afin de déterminer le nombre des délégués à élire, et l’effectif est celui du jeudi 1er février 2024.
Afin de procéder à l’affichage de l’avis des élections, chaque employeur doit enregistrer les informations exigées sur la plateforme MyGuichet.
La plateforme va alors générer le document de l’avis des élections que l’employeur devra afficher le 9 février 2024.
Les employeurs ont reçu en janvier deux codes d’accès afin d’effectuer les démarches administratives : il y a un code pour l’entreprise, et un code pour le cas où l’entreprise décide de faire appel à une personne extérieure pour accomplir les formalités.
Pour les entreprises travaillant du mardi au samedi, la date de l’affichage est fixée le samedi 10 février 2024.
Pour déterminer si une entreprise doit organiser des élections sociales le 12 mars 2024, elle doit avoir occupé au moins 15 salariés sur la période de référence du 1er février 2023 au 31 janvier 2024.
En effet, le principe applicable est qu’une entreprise doit organiser des élections sociales si elle occupe pendant une période de 12 mois au moins 15 salariés.
Ce calcul n’est pas évident concernant certaines catégories de salariés, comme pour les salariés sous CDD, car il ne faut pas les comptabiliser par unité mais au prorata de leur temps de présence.
Il en va de même pour les salariés sous CDI occupés moins de 16 heures hebdomadaires qui ne sont pas non plus à comptabiliser par unité mais au prorata de leur temps de travail.
Des dispositions spécifiques s’appliquent si des salariés ont rejoint l’entreprise à la suite d’un transfert d’activité : en effet, comme l’entreprise reprend l’ancienneté, elle doit les considérer, pour ce calcul, comme faisant partie du personnel depuis la date de l’entrée en service auprès de leur ancien employeur.
Si l’entreprise doit organiser les élections sociales, elle doit calculer le nombre de délégués éligibles.
Ce nombre dépend de l’effectif et on notera que le calcul de l’effectif n’est pas fait sur une période de 12 mois mais à la date du 1er février 2024.
L’employeur doit prendre en compte tous les salariés de l’entreprise qui sont sous contrat de travail au jour du 1er février 2024, mais elle ne doit pas comptabiliser les apprentis.
Si l’entreprise occupe au 1er février entre 15 et 25 salariés, il y a 1 délégué effectif et 1 suppléant à élire. A partir de 26 salariés jusqu’à 50, il y a 2 délégués effectifs et 2 suppléants, et ainsi de suite.
A noter qu’une modification de l’effectif du personnel après le 1er février 2024 n’aura pas d’incidence sur la délégation qui sera mise en place, et qui restera en fonction jusqu’à la fin de son mandat.
On notera aussi que les modalités de désignation des délégués dépendra de ce calcul. Jusqu’à 99 salariés, les élections se font suivant le système de la majorité relative.
L’organisation des élections sociales impose à l’employeur de déposer les listes des salariés admis pour l’électorat actif (les électeurs) et l’électorat passif (les salariés pouvant se présenter aux élections) au plus tard le lundi 19 février 2024.
Le dépôt de ces listes doit permettre à l’électorat de pouvoir les consulter.
A ce titre, l’employeur doit :
Les conditions pour être électeur sont moins strictes que pour être éligible :
A noter aussi que les parents et alliés jusqu’au 4ème degré du chef d’entreprise, les gérants, les directeurs ayant un pouvoir de décision sur le personnel, et le responsable du service du personnel de l’entreprise ne sont pas éligibles.
Il est possible de télécharger le cahier d’instruction publié par l’ITM sur ce lien :
Elections sociales : Cahier d'instructions 2024-2029 — Inspection du travail et des mines - Luxembourg (public.lu)
Il est possible de contacter le Service juridique de la Chambre des Métiers en cas de besoin