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Simon Tritz, nominé au Prix "Meilleur Créateur d'Entreprise dans l'Artisanat"

  • Publié le 27.02.2019
BSI CLEANING, nominé au Prix "Meilleur Créateur d'Entreprise dans l'Artisanat 2019"
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« Nous partons des besoins des clients pour créer du sur-mesure »

BSI Cleaning SA, c’est le bébé de Simon Tritz, un ingénieur français passé par ArcelorMittal et Ceratizit. En 2014, il a eu l’idée de créer une société proposant des solutions de « nettoyage 4.0 » pour l’industrie, utilisant la cryogénie, le plasma et le laser. Ses machines, conçues sur-mesure au départ des besoins des clients, rencontrent un succès international.


Simon Tritz est né avec une âme d’entrepreneur. Dès son plus jeune âge, il savait qu’il créerait sa propre entreprise. « À l’école, dès qu’on pouvait lancer des petits projets entrepreneuriaux, j’étais le premier à y adhérer, se souvient-il. Cela dit, fonder une véritable entreprise, cela ne s’improvise pas. Quand on est marié, qu’on a des enfants, c’est toute sa famille qu’on engage dans ce genre de projets. Il faut donc trouver la bonne idée, et avoir les bonnes compétences pour les mettre en place. » Les compétences nécessaires, ce citoyen français âgé de 38 ans qui travaille au Luxembourg depuis 2007 les possède sans conteste. Ingénieur de formation, il a d’abord travaillé trois ans chez ArcelorMittal, côté français, avant de passer la frontière et de rejoindre Ceratizit. « Mais le virus de l’entrepreneuriat ne m’a pas quitté et, dès 2008-2009, j’ai pensé à lancer une société de conseil en énergies renouvelables. J’étais plus jeune, moins expérimenté, et j’ai finalement laissé tomber le projet. La vraie bonne idée est arrivée un peu plus tard, dans le cadre d’un projet que je réalisais pour mon ancien employeur », poursuit Simon Tritz.

Lancer un business qui a du sens

Habitué du monde de l’industrie, Simon Tritz a en effet vécu l’éclosion de la « révolution 4.0 » dans ce secteur, avec l’arrivée de technologies dites prédictives, capables d’anticiper les besoins, les pannes éventuelles, les besoins en rénovation. « Par contre, j’ai constaté qu’on trouve toujours des équipes de nettoyage qui travaillent à la main, avec de l’eau, des chiffons… Je me suis dit : pourquoi ne pas étendre cette révolution 4.0 à tous les secteurs de l’industrie, y compris au nettoyage ? », explique Simon Tritz. Des technologies réellement innovantes existent en effet déjà sur le marché. Tout le défi pour le fondateur de Bsi CLEANING sera de choisir celles qui présentent les mêmes avantages : respectueuses de l’environnement, fonctionnant sans contact, automatisables. Le choix s’est finalement porté sur le laser, le plasma et la cryogénie. « Là on mon idée se démarque, c’est que nous partons des besoins du client pour lui fournir une solution technique sur-mesure, plus ou moins automatisée, développe Simon Tritz. Les autres fournisseurs présents sur le marché proposent des catalogues de machines existantes, utilisant une de ces technologies. Nous, nous créons quelque chose de nouveau, entièrement adapté aux contraintes du client. C’est comme si l’on construisait une voiture sur-mesure plutôt que d’acheter une voiture de série. Et comme on se passe de tous les éléments qui ne sont pas nécessaires, cela ne coûte pas forcément plus cher. » Le but ultime du jeune entrepreneur était de créer un produit qui ait du sens, qui facilite vraiment la vie des gens, tout en étant rentable, ergonomique et respectueux de l’environnement.


Aucun résidu secondaire

L’un des vrais atouts des technologies utilisées par BSI Cleaning SA est en effet leur bilan énergétique très favorable. Alors que du sable est utilisé – et perdu – dans une sableuse et que de l’eau et du savon seront également utilisés et évacués dans un lavage à l’eau, la cryogénie, le plasma et le laser ne laissent aucun résidu secondaire après le lavage. « Ceci dispense également nos clients de devoir retraiter ces résidus, ce qui est un avantage non négligeable », précise Simon Tritz. L’attrait pour cette formule est en tout cas réel, puisque BSI Cleaning SA a livré dernièrement ses machines à Dubaï, en Chine, au Mexique, ou encore au Portugal. En outre, une clientèle de particuliers s’intéresse également à ces outils. C’est principalement le cas pour des surfaces délicates, qui doivent être lavées en prenant en compte certaines contraintes : véhicules de collection, pièces moteur, escaliers, bateaux, etc.


En pleine phase de croissance

Après s’être lancé en 2014, tout en conservant son ancien métier, Simon Tritz a réellement commencé à mi-temps en 2016 avant de passer à temps plein en 2017. Aujourd’hui, quatre personnes travaillent au sein de BSI Cleaning SA, mais le nombre de salariés pourrait peut-être passer à neuf dans le courant de l’année 2019. En attendant, le fondateur de BSI Cleaning SA n’hésite pas à intégrer de nombreux stagiaires, qu’il s’agisse d’ingénieurs ou de spécialistes du marketing. « Nous avons eu quatre stagiaires ingénieurs et trois stagiaires en marketing l’an dernier, indique Simon Tritz. J’aime beaucoup transmettre, donner un peu de mon temps. Et, pour moi, un stagiaire n’est pas là pour rester cloîtré dans un bureau. C’est du win-win : je donne souvent des sortes de cours spécifiques sur certains aspects du métier et, en échange, ils travaillent sur des projets concrets. Je crois que, de cette manière, chacun y trouve son compte. »