Chambre des Métiers

Cinq nominés en lice pour le prix du Meilleur Créateur d’Entreprise dans l’Artisanat 2016

  • Publié le 18.10.2016
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Les noms des cinq finalistes de la 4e édition du concours du Meilleur Créateur d’Entreprise dans l’Artisanat, organisé par la Chambre des Métiers en collaboration avec BGL BNP Paribas, ont été dévoilés par le jury. Issus d’horizons très variés, les cinq artisans retenus vont désormais se disputer le prix de 7.500 euros mis en jeu. 

Organisé tous les deux ans par la Chambre des Métiers, le prix du Meilleur Créateur d’Entreprise dans l’Artisanat vise à encourager et récompenser celles et ceux qui se sont récemment lancés avec succès dans la création ou la reprise d’une entreprise artisanale au Luxembourg.
Pour la 4e édition de ce concours, le jury a reçu une trentaine de candidatures. Il a ensuite choisi les cinq candidats les plus méritants sur base de critères de sélection définis au préalable, comme le succès financier et commercial de l’entreprise, le concept novateur, l’originalité du projet ainsi que l’effet créateur d’emploi. Cette année, les cinq nominés reflètent toute la richesse et la diversité de l’artisanat luxembourgeois. Chacun d’entre eux a emprunté un chemin différent pour parvenir à développer un projet innovant, quel que soit le domaine d’activité.

Cinq nominés, cinq parcours hors norme

Issue d’une famille de glaciers florentins, Laura Fontani a l’entrepreneuriat et l’amour de la glace dans le sang. Après une carrière dans la finance, elle a créé en 2013 sa glacerie artisanale, baptisée « Bargello », pour le plus grand bonheur des amateurs de produits locaux de qualité.

Attiré par le monde de la coiffure depuis son adolescence, Shkelqim Bardoniqi a ouvert son propre salon « Imperial Hair Concept » en 2014 au Limpertsberg à Luxembourg-Ville. Il s’est associé à sa sœur, Kaltrina Bardoniqi. Grâce à la qualité de ses services, il a rapidement réussi à fidéliser une clientèle haut de gamme.

Dans le domaine de la création graphique, Daniel Clarens a fondé en 2014 101Studios, en compagnie de Marc Laroche, photographe. Dans leur atelier de communication naissent chaque jour des idées et des concepts neufs, des campagnes de qualité et des supports originaux.

Après dix ans d’un parcours de formation exemplaire, armé de trois Brevets de Maîtrise et d’une belle expérience de terrain, Miguel Carvalho a décidé de lancer son entreprise de construction et rénovation. Alors qu’il termine sa 2e année d’activité, il occupe déjà 20 salariés et multiplie les chantiers à travers tout le pays.

Enfin, Asan Pilici est la tête de son entreprise de toitures depuis 2013, à Diekirch. Trop tôt sorti de l’école, l’homme s’est formé en travaillant afin de pouvoir réaliser son rêve et devenir son propre patron. Depuis trois ans, il développe son activité avec énergie, passion et sérieux.

Un prix de 7.500 euros en jeu

Dès à présent, le jury va aller à la rencontre des cinq nominés sur le terrain afin de désigner le plus objectivement possible le futur lauréat du prix du Meilleur Créateur d’Entreprise dans l’Artisanat 2016. Le gagnant repartira avec un chèque de 7.500 euros et un beau coup de projecteur sur son activité.
Le nom de ce lauréat sera dévoilé lors d’une cérémonie officielle organisée au siège de BGL BNP Paribas le 24 novembre prochain en présence de personnalités politiques et économiques du Luxembourg.

Découvrez les portraits des cinq nominés et toutes les informations concernant le prix du Meilleur Créateur d’Entreprise dans l’Artisanat sur createur.cdm.lu

 

Nominé au prix Meilleur Créateur d’entreprise dans l’artisanat 2016 :

Imperial Hair Concept : Shkelqim Bardoniqi

« La coiffure s’est imposée à moi comme une évidence »


Attiré par le monde de la coiffure depuis son adolescence, Shkelqim Bardoniqi a ouvert son propre salon « Imperial Hair Concept » en 2014 dans le quartier du Limpertsberg à Luxembourg-Ville.

C’est en regardant Fashion TV à 14 ans, que Shkelqim Bardoniqi s’est passionné pour le domaine de la beauté, de la mode et de la coiffure plus particulièrement. Il découvre réellement la profession quelques années plus tard, alors qu’il est au lycée. À l’époque, il effectue différents stages dans des salons de la capitale et du sud du pays. « Lors de ces stages, la coiffure s’est comme imposée à moi. C’est devenu une évidence, je savais que je souhaitais exercer ce métier », explique Shkelqim Bardoniqi, mieux connu par ses clients sous le nom de Sky.

Une formation exemplaire
Pendant trois ans, jusqu’à l’obtention de son diplôme de CATP (le DAP actuel) en 2005, Shkelqim Bardoniqi profite de son apprentissage chez Dessange pour intégrer les bases de la profession. A 21 ans, il poursuit sa formation avec le Brevet de Maîtrise, tout en continuant à travailler en tant qu’employé. Car depuis le début, son objectif est clair : entreprendre un jour. Et pour y parvenir, le jeune homme s’en est donné les moyens.
Formé régulièrement à Paris, il gravit les échelons au fil des ans, devenant successivement formateur, leader puis responsable au sein de ces salons de renom. Il développe alors de nombreuses compétences, à la fois techniques et managériales, se spécialise dans la coupe et la coiffure mais aussi dans l’organisation des équipes. Avide de nouvelles connaissances, Sky cherche à évoluer en permanence, gardant toujours dans un coin de sa tête son rêve de créer un jour son propre salon.

Un projet mûrement réfléchi
Après 8 ans d’expérience chez Dessange, Shkelqim Bardoniqi décide de se lancer dans l’entreprenariat avec l’aide de la Mutualité des PME, de la SNCI et de la Chambre des Métiers. Il s’associe à sa sœur Kaltrina, qui partage ce même amour du métier et fonde Imperial Hair Concept. « Grâce à mon parcours, j’avais acquis la technique et le savoir-faire, mais également le savoir-être. Je savais exactement ce que je voulais et où j’allais », précise Sky, toujours déterminé. En 2014, après plusieurs visites de locaux, les deux associés s’installent au Limpertsberg, en plein cœur de la capitale. Le quartier résidentiel correspond pleinement à la clientèle visée – essentiellement féminine – et au concept imaginé par Sky et Kaltrina.
Imperial Hair Concept propose une création sur mesure et des conseils personnalisés, basés sur l’écoute attentive et l’observation de la cliente. Cette philosophie permet de répondre parfaitement à la demande de chacune, tout en préservant un cheveu brillant, soyeux et facile à entretenir. Une attention toute particulière est également portée à l’hygiène et à l’ambiance. Tout est mis en œuvre pour favoriser le bien-être, la relaxation et la douceur. En d’autres mots, Imperial Hair Concept est un lieu à l’image de Shkelqim Bardoniqi, calme et apaisant.

« Permettre à de nouveaux talents de s’exprimer »
Grâce à la qualité de ses prestations, ce salon familial a su rapidement fidéliser sa clientèle. Cinq personnes y travaillent aujourd’hui, dont une apprentie. « En développant mon salon de coiffure, je souhaitais valoriser mon expérience professionnelle, innover et construire un projet commun avec ma sœur. Mon objectif était aussi de créer de l’emploi, de permettre à de nouveaux talents de s’exprimer et de collaborer avec d’autres personnes aimant le métier de la même façon. »
Cette passion, Shkelqim Bardoniqi la vit au quotidien. « J’aime bien sûr le contact avec la clientèle et le côté créatif de la profession. Mais en tant que coiffeur, je participe également au bien-être de la personne. Il faut arriver à la comprendre, se mettre dans sa peau pour lui proposer quelque chose qui lui ressemble. Une fois le travail terminé, je ressens une grande satisfaction. En les aidant à se sentir bien, j’ai l’impression d’avoir participé au bonheur des gens. Ça me touche et ça m’encourage à poursuivre l’aventure. »

 

Nominé au prix Meilleur Créateur d’entreprise dans l’artisanat 2016 :

Carvalho Rénovation Sàrl : Miguel Carvalho

« Mon ambition est de grandir en m’appuyant sur des équipes de qualité »

Après dix ans d’un parcours de formation exemplaire, armé de trois Brevets de Maîtrise et d’une belle expérience de terrain, Miguel Carvalho a décidé de lancer son entreprise de construction et rénovation. Alors qu’il termine sa 2e année d’activité, il occupe déjà 20 salariés et multiplie les chantiers à travers tout le pays.

S’il n’a que 31 ans, Miguel Carvalho dispose déjà d’une longue expérience dans le domaine de la construction et de la rénovation. Prudent et ordonné, l’homme a veillé à mettre tous les atouts de son côté avant de lancer son entreprise le 1er janvier 2015. « J’ai commencé par un simple apprentissage en maçonnerie. Durant cette formation, j’ai participé au concours LuxSkills où j’ai remporté le premier prix. » Un premier indice quant à la volonté du jeune homme de s’inscrire dans un parcours d’excellence. Après avoir obtenu son CATP de maçon (le DAP actuel), Miguel Carvalho obtient son premier job de maçon dans le but d’apprendre toutes les ficelles du métier. « Dès mes premiers pas dans une entreprise, lors de mon apprentissage, j’ai compris que je voulais un jour devenir indépendant. Bien sûr, à 18 ans, on ne s’imagine pas avoir les capacités pour le faire réellement, mais l’idée m’est restée en tête… »

Une formation de longue haleine
Pour atteindre son objectif, Miguel Carvalho poursuit sa formation. Tout en travaillant, il passe son Brevet de Maîtrise en tant qu’Entrepreneur en construction et de génie civil. Son brevet en poche, il reçoit une proposition pour devenir chargé de cours auprès du Centre National de Formation Professionnelle Continue (CNFPC). Un nouveau défi qu’il décide de relever. « J’y ai vu une plus-value évidente. Devenir formateur m’a permis de découvrir d’autres facettes du métier. J’ai notamment pris conscience de l’importance de former ses équipes pour rester au plus haut niveau. C’est aussi à ce moment que ma motivation pour créer mon entreprise est fortement réapparue. Durant deux ans et demi, je vais donc transmettre mon savoir, mais je vais aussi continuer à me former moi-même. »
Le jeune homme profite de cette période pour obtenir deux Brevets de Maîtrise complémentaires, l’un de plâtrier/façadier et l’autre de carreleur, et suivre d’autres formations annexes, dont la certification Passivhaushandwerk. Il décide ensuite de retourner dans le secteur privé. En 2012, il devient chargé d’affaires auprès d’une importante société de construction. « J’y ai fait ce qui me plait le plus dans ce métier, la gestion de chantier et la relation avec la clientèle. C’était, là encore, un nouveau challenge et cela m’a apporté beaucoup. C’est d’ailleurs sans aucun doute l’une des plus grandes formations de mon parcours, acquise sur le terrain, auprès des hommes et des clients. »

De deux à vingt salariés en moins de deux ans
Fin 2014, Miguel Carvalho, fort d’un parcours sans faute, se sent prêt à franchir le pas de l’indépendance. Il dispose d’une dizaine d’années d’expérience dans les métiers de la construction. Surtout, il peut compter sur une motivation sans faille et une confiance en ses capacités à gérer sa propre entreprise. « Je me suis lancé, seul, le 1er janvier 2015. » Deux mois plus tard, il démarre son premier chantier, en compagnie de deux ouvriers. Aujourd’hui, à peine deux après son lancement, l’entreprise Carvalho Rénovation occupe 20 salariés, répartis en six équipes sur le terrain, tandis que Miguel est épaulé par son frère pour le côté administratif. Pratiquement tous les mois, un nouveau renfort intègre la société.
Carvalho Rénovation est spécialisée dans la rénovation et la transformation de maisons existantes, mais aussi dans les nouvelles constructions. A cela s’ajoute tous les travaux de façade, de carrelage, d’aménagements extérieurs, etc. « Tous ces métiers sont exécutés par nos soins. Mon ambition est de pouvoir m’appuyer sur des équipes spécialisées, donc parfaitement formées pour la tâche qu’elles accomplissent », poursuit le jeune patron dont la philosophie est de veiller à toujours répondre aux attentes du client. « Je suis exigeant, avec moi comme avec mes hommes. Pour moi, la qualité doit être irréprochable. C’est cette approche qui permet d’évoluer et de grandir. »
Sincère, ambitieux et passionné, Miguel Carvalho travaille aujourd’hui à travers tout le pays et compte bien poursuivre son développement dans les années à venir. « D’ici cinq ans, j’imagine un cadre de 40 à 50 salariés et l’idée est aussi d’étendre nos activités hors de nos frontières », précise-t-il, fier de son parcours, mais bien décidé à ne pas s’arrêter en si bon chemin.

 

Nominé au prix Meilleur Créateur d’entreprise dans l’artisanat 2016 :

101Studios : Daniel Clarens et Marc Laroche

« C’est l’alliance de nos compétences qui fait notre singularité »

A travers 101Studios, Marc Laroche, photographe de talent, et Daniel Clarens, designer passionné, ont allié leur vision et leur savoir-faire. Dans cet atelier de communication naissent des idées et des concepts neufs, des campagnes de qualité, des supports originaux. 

C’est au sein du 1535°C de Differdange que Marc Laroche et Daniel Clarens ont décidé d’installer leur atelier de communication, baptisé 101Studios. Privilégier le terme d’atelier à celui d’agence n’est pas innocent. Dans cet espace dédié aux entreprises créatives, ces deux jeunes luxembourgeois composent avec leurs compétences, leurs outils, leurs idées, pour fabriquer des campagnes et des outils de communication de qualité, répondant aux problématiques de leurs clients.
Dans ce local d’une centaine de mètres carrés cohabitent les deux entrepreneurs et leurs deux employés, mais aussi des écrans d’ordinateur, du matériel photos, affiches et images colées au mur. « Le travail que nous proposons aujourd’hui est le fruit d’une rencontre entre nos deux personnalités, commente Daniel Clarens, co-fondateur de 101Studios. Marc a développé une réelle passion pour la photographie après avoir mené des études diversifiées en sociologie, en histoire, en anglais, en psychologie, en philosophie. Alors que j’étais encore étudiant dans le domaine du design, je l’ai rencontré à la présentation de son recueil photographique « Ech Si Lëtzebuerg », à travers lequel il tire le portrait de personnalités luxembourgeoises. » Les deux hommes, avec le regard de photographe du premier et l’amour pour le design du second, saisissent l’opportunité de mettre en commun leurs compétences complémentaires. 101Studios voit le jour.

Problem solver
« Nous sommes aujourd’hui en mesure de déployer des campagnes de communication et d’en gérer la plupart des aspects, de la conception à l’organisation du plan média, en passant par l’illustration, le shooting photo, le travail de design, les déclinaisons sous divers formats, print ou web,… », explique Marc Laroche, co-fondateur et associé de 101Studios.
Aujourd’hui, 101Studios contribue à l’amélioration de l’image et de la communication de nombreux organismes, dans les secteurs privé et public. L’équipe travaille aussi avec des agences de communication, qui viennent chercher leur regard, leur souci du détail. Des agences qui aiment aussi profiter de leur réactivité et de la garantie de profiter d’un travail bien fait, sans précipitation. « Nous nous considérons comme des problem solvers. Chaque problème posé par un de nos clients est un défi que l’on prend plaisir à relever, en amenant des solutions originales, sur le fond comme sur la forme », assure Marc Laroche. « Notre satisfaction découle du fait que, au terme de chaque journée, nous pouvons proposer à nos clients des produits finis de qualité, à travers lesquels ils s’expriment de la meilleure des manières, qu’il s’agisse d’une campagne d’affichage, d’une carte de visite originale, d’un folder de présentation,… », poursuit Daniel Clarens.

Prendre de la hauteur et veiller au détail
Si les deux hommes ont la volonté de faire croître leur activité, c’est sans précipiter les choses, afin de préserver leur singularité dans un marché concurrentiel. « Nous souhaitons rester maîtres du processus créatif, en travaillant au départ des compétences présentes en interne, commente Daniel Clarens. Marc, avec son bagage, nous permet de regarder les choses avec plus de hauteur, alors que, de mon côté, je m’attarderais sur le détail. Les deux visions peuvent, tantôt s’allier, tantôt s’opposer, pour au final mieux répondre aux attentes du client. » Le résultat de cette alliance se traduit dans des campagnes visibles à l’échelle nationale, à travers des affiches, des publications, dans les médias. Pour le plus grand plaisir des clients de 101Studios, mais aussi de l’audience qui peut apprécier, plus que des pubs, des œuvres intelligentes. 

 

Nominée au prix Meilleur Créateur d’entreprise dans l’artisanat 2016 :

Glacier Bargello : Laura Fontani

« Il faut pouvoir se faire confiance et croire en son projet »

Issue d’une famille de glaciers florentins, Laura Fontani a l’entreprenariat et l’amour de la glace dans le sang. Après une carrière dans la finance, elle  crée en 2013 sa glacerie artisanale, « Bargello ».

Grâce à ses parents, propriétaires d’une gelateria à Florence, Laura Fontani s’est retrouvée plongée dans l’univers de la glace dès l’enfance. Au moment d’entamer ses études supérieures, la jeune femme choisit pourtant de suivre une autre voie. Elle étudie les relations internationales et le commerce dans la célèbre Université de Columbia à New York. En 1987, son diplôme en poche, Laura Fontani débute sa carrière en investment banking. Durant 13 ans, elle travaille pour les banques Morgan Stanley et JP Morgan aux Etats-Unis et en Europe. « En même temps, je gardais toujours un œil ouvert sur le business de la glacerie familiale », dit-elle en rigolant.

Un parcours atypique
En 2000, forte de son expérience professionnelle, Laura Fontani fonde sa société LFFM, qui propose des cours de finance. Mais depuis longtemps déjà, une autre idée trotte dans sa tête : celle d’ouvrir une glacerie artisanale haut de gamme en Europe du Nord, qui allie tradition et modernité.
Arrivée au Luxembourg pour des motifs personnels, Laura Fontani voit dans ce petit pays un lieu idéal pour ouvrir sa glacerie. « A l’époque, il n’existait pas encore de belle tradition à l’italienne dans la capitale et les gens semblaient apprécier la bonne nourriture. » Croyant fermement en son projet, cette passionnée de ski se jette à corps perdu dans l’aventure. « Quand on se lance dans l’artisanat, il faut pouvoir se faire confiance, tout en étant critique vis-à-vis de soi-même pour pouvoir s’adapter. »


La glace « autrement »
Son projet est pensé de façon très professionnelle afin de minimiser les risques : le financement, les autorisations, l’emplacement de la boutique, la symbolique du logo, le packaging, la sélection des ingrédients,… Un concept unique est développé autour de la marque, qui est d’ailleurs déposée. S’inspirant des recettes de son père, Laura Fontani approfondit également ses connaissances dans le domaine en suivant des formations à Bologne, à l’Università del Gelato.
Fruit d’une préparation minutieuse, le Glacier Bargello voit le jour en avril 2013, dans le quartier de la gare à Luxembourg-Ville. Son nom évoque Florence et son célèbre musée national. Et pour cause, Laura Fontani propose des glaces onctueuses, réalisées dans la pure tradition florentine. Dans un cadre contemporain et raffiné, on y retrouve des produits glacés évoluant au rythme des saisons. Les ingrédients frais et du terroir sont privilégiés, dans une logique économique de « kilomètre zéro ». « C’est ça la beauté de l’artisanat : faire appel à un savoir-faire ancien et le renouveler en élaborant quelque chose de neuf », explique la créatrice d’entreprise. Avec ce nouveau modèle, Laura Fontani positionne la glace comme un véritable dessert, qui peut être dégusté à tout moment de l’année.

Le Glacier Bargello, une belle évolution
En trois ans, Bargello a bien grandi et a également ouvert une filiale chez Smets Concept Store à Strassen. Régulièrement, la glacerie sort de sa boutique et va à la rencontre des gens sur leur lieu de travail, dans les musées ou les parcs de la ville. Depuis cette année, plusieurs grandes surfaces distribuent les produits Bargello. Des dégustations sont aussi organisées dans le cadre d’événements professionnels.
Aujourd’hui, Laura Fontani s’entoure d’une équipe de quatre personnes, un effectif qui gonfle en été, au plus haut de la saison. « A côté de l’aspect créatif du métier, j’apprécie aussi le fait de pouvoir créer de l’emploi et former du personnel. » Dynamique et inventive, Laura Fontani exerce ce métier avec enthousiasme. « Voir le sourire des gens qui reçoivent leur glace, c’est pour moi la plus belle des récompenses », conclut-elle en servant un cornet à la vanille à un enfant.

 

Nominé au prix Meilleur Créateur d’entreprise dans l’artisanat 2016 :

Toitures Käppeli Succ. Pilici A. Sàrl : Asan Pilici

« Maintenant, c’est à mon tour de former des jeunes »

Asan Pilici s’est formé tout en travaillant afin de pouvoir réaliser son rêve et reprendre une entreprise de toitures. Depuis trois ans maintenant, il développe son activité avec énergie, passion et sérieux.

S’il a toujours voulu être à la tête de sa propre entreprise, Asan Pilici a vite compris qu’il n’y arriverait pas sans retourner sur les bancs de l’école. « J’ai quitté le lycée technique d’Ettelbruck après avoir réussi ma 9e. A cette époque, mon père m’a demandé si j’avais fini et il m’a dit d’aller travailler… » Sans qualification particulière, le jeune homme trouve un premier job de couvreur. « Depuis, j’ai toujours travaillé sur les toits », précise-t-il.
En 2000, alors âgé de 26 ans, il décide de suivre une formation professionnelle par le biais de l’apprentissage en alternance, réservé aux adultes. Son diplôme en poche, il enchaîne avec le Brevet de Maîtrise, qui s’adresse aux futurs chefs d’entreprise ainsi qu’à toute personne visant un poste à responsabilité dans une entreprise artisanale, industrielle ou commerciale. « Une fois mon brevet en poche, en 2006, j’ai continué à travailler pour des patrons en attendant que la bonne occasion se présente. »

Un vieux rêve qui se réalise
Asan Pilici s’inscrit notamment à la Bourse d’entreprises de la Chambre des Métiers dont le but est de faire le lien entre les personnes qui souhaitent céder leur entreprise et les repreneurs potentiels. « C’est en 2013 que l’opportunité de reprendre une affaire s’est finalement présentée, raconte Asan Pilici. Monsieur Käppeli cherchait une personne d’expérience, avec les deux pieds sur terre, pour reprendre sa société. Nous avons rapidement trouvé un accord. J’ai quatre enfants, une famille, je ne suis pas du genre à m’engager à la légère, mais c’est un vieux rêve qui se réalisait enfin. »
Avec l’aide de la Mutualité des PME, Asan Pilici monte son projet, obtient les conseils et les financements nécessaires au lancement de son activité. Il peut également compter sur le soutien du cédant, Monsieur Käppeli qui l’accompagne durant plusieurs mois et le présente à ses clients et relations.

« Il faut sans cesse se renouveler »
Après trois ans d’activité, Asan Pilici occupe six personnes à plein temps et un jeune apprenti. « J’ai commencé avec trois salariés. Maintenant, c’est à mon tour de former des gens, rigole-t-il. Le travail est parfois stressant et on ne compte pas ses heures, mais je suis très content. Les affaires fonctionnent bien. Nous travaillons beaucoup pour la commune de Diekirch, pour les bâtiments publics, mais aussi avec des architectes et de nombreux clients privés. »
Aujourd’hui, l’entreprise réalise tous les travaux de toiture, charpente, ferblanterie, couverture, isolation de toits, pose de fenêtres de toits, aménagement des combles, encadrement de cheminée et réparation. « Nous nous sommes également spécialisés dans la pose de toitures plates avec la solution Alwitra. Nous réalisons des terrasses en bois, des abris de jardin,… Il faut sans cesse se renouveler ! », précise le patron, tout heureux de sa nomination au Prix du Meilleur Créateur d’Entreprise dans l’Artisanat, qu’il voit comme la récompense d’un long cheminement professionnel. « A 40 ans, on est sans doute plus apte qu’un jeune qui sort de l’école à prendre la tête d’une entreprise. On dispose d’une certaine expérience du terrain, on trouve des solutions aux problèmes qui peuvent survenir sur un chantier, on connaît les fournisseurs et la confiance s’installe rapidement », explique-t-il avant de retourner dans son atelier, aux côtés de son apprenti.