En vue des élections législatives 2013, l’UEL a lors des semaines écoulées présenté aux partis politiques des propositions de réformes reprises dans le précis « Les Essentiels de la Compétitivité », lequel se veut une invitation à oser le changement, le renouveau, à prendre à bras-le-corps les véritables problèmes dont souffre le pays et à préparer, de concert avec les parties prenantes, l’ensemble de nos citoyens à l’avenir en toute ouverture et transparence.
L’UEL y rappelle que depuis l’avènement des crises financière et économique successives en 2007 et 2008, notre pays connaît un taux de croissance zéro. Le chômage est en train d’exploser et semble difficile à contenir, d’autant plus qu’un grand nombre de chômeurs sont peu qualifiés et difficilement plaçables. Malgré cette situation, la création de nouveaux emplois reste soutenue sans toutefois être capable d’absorber un nombre suffisant de chômeurs. En parallèle, la compétitivité de l’économie nationale continue de se dégrader, les finances publiques sont en déficit structurel, le pays est en situation de blocage politique et souffre par ailleurs d’une image ternie.
Plus que jamais, le pays a besoin de se repositionner pour veiller au maintien du niveau de vie et de la qualité de vie de ses citoyens, et ce dans le respect des générations futures. Ce repositionnement a un prix. Il ne pourra se faire sans une transformation en profondeur de ses axes déficitaires : gouvernance, finances publiques, simplification administrative, logement, systèmes sociaux, marché de l’emploi, éducation. Heureusement, tout n’est pas à refaire : le pays peut s’appuyer sur les piliers qui font sa richesse et son attractivité, à savoir la paix sociale, la multiculturalité et une politique fiscale attrayante. Il s’agira d’utiliser ces forces à bon escient pour maintenir la stabilité du pays.
Si le Luxembourg veut se développer, retrouver ses niveaux de compétitivité d’avant 2008, redonner confiance aux citoyens, mais aussi aux investisseurs d’ici ou d’ailleurs, il faudra être résolu à innover pour le sortir de sa léthargie politique, lever les barrages qui mettent un frein aux réformes et transformations dont il a besoin, le faire émerger d’une myopie à vocation électorale et être à l’écoute des mouvements citoyens, pour le repositionner comme un endroit qui donne envie d’y vivre, d’y demeurer ou de s’y implanter, durablement. Bref, il faudra se recentrer sur l’essentiel.
Le présent article reprend les recommandations de l’UEL concernant un des thèmes clés abordés dans le précis « Les Essentiels de la Compétitivité » adressé aux partis politiques, à savoir celui de la compétitivité. En effet, du niveau de compétitivité dépend le dynamisme de l’économie et partant le niveau de l’emploi ainsi que les recettes étatiques et de la sécurité sociale dont sont tributaires les prestations et transferts sociaux. En d’autres termes, les richesses générées par l’économie et le bien-être général dépendent du niveau de compétitivité.
La compétitivité se décline en compétitivité-coût et compétitivité hors-coût (infrastructures, innovation, recherche et développement etc.). La compétitivité-coût mesure les performances de l’économie luxembourgeoise en termes d’inflation, de coûts salariaux unitaires, de productivité globale des facteurs, de termes de l’échange, de charges sociales, d’attractivité fiscale et de coût de l’énergie.
Pour améliorer la compétitivité-coût/prix du Luxembourg qui s’est beaucoup dégradée au cours des années écoulées, il s’agit de mener une politique impactant les éléments qui pèsent sur la compétitivité des entreprises luxembourgeoises, à savoir une inflation élevée et la hausse des salaires.
En effet, un taux d’inflation trop élevé porte préjudice à la croissance économique et en particulier à notre économie très ouverte. La maîtrise de l’inflation constitue un défi que le futur Gouvernement, mais aussi toutes les parties concernées devront relever pour assainir les finances publiques et rétablir la compétitivité de l’économie nationale. Le niveau de l’inflation du Luxembourg devra être ramené en-dessous de celui de nos pays voisins et principaux partenaires économiques.
Pour l’avenir, il s’agit de rendre l’économie moins dépendante de la prédominance de certains secteurs, notamment du secteur financier. Pour ce faire, une combinaison optimale des forces économiques existantes s’impose pour développer de nouvelles niches, créatrices de richesse et d’emplois et offrant de nouvelles perspectives au pays.
Seule la mise en place de mesures structurelles permettra d’atteindre ces objectifs.
Compétitivité-coût
Compétitivité hors-coût
Le précis « Les Essentiels de la Compétitivité » qui reprend l’ensemble des propositions de l’UEL sur les différents axes de réformes (gouvernance, finances publiques, fiscalité, simplification administrative, marché du travail et chômage, éducation et formation, sécurité sociale,…) est téléchargeable du site www.uel.lu.
Communiqué par l’UEL
L’UEL regroupe les organisations suivantes :
Association des Banques et Banquiers, Luxembourg • Association des Compagnies d’Assurances • Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg • Chambre des Métiers du Grand-Duché de Luxembourg • clc (Confédération luxembourgeoise du Commerce) • Fédération des Artisans • Fedil – Business Federation Luxembourg • Fédération Nationale des Hôteliers, Restaurateurs et Cafetiers